23 mai 2023

Les enseignantes et enseignants du Syndicat de l’enseignement des Bois-Francs (SEBF-CSQ) ont effectué des opérations de visibilité devant les bureaux du député Eric Lefebvre, à Victoriaville et à Plessisville, afin de lui rappeler sa promesse faite lors de la campagne électorale de porter leurs revendications. Par cette action, le personnel enseignant désire sensibiliser cet élu aux problèmes découlant de la composition des groupes.

La Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ) a mené une vaste enquête auprès de ses membres afin de brosser un portrait des classes au Québec. Ce sont plus de 10 000 enseignantes et enseignants qui ont répondu à l’appel de leur fédération syndicale.

Au Centre de services scolaire des Bois-Francs, les enseignantes et enseignants consultés estiment qu’un élève du primaire sur deux n’a pas un cheminement normal pour son âge et son niveau scolaire. En effet, sur un groupe moyen de 20 élèves, on compte la moitié des élèves qui nécessitent des interventions fréquentes ou constantes et qui ont un impact régulier ou important sur le fonctionnement du groupe. Pour le même groupe au primaire, les enseignantes et enseignants doivent composer en moyenne avec six plans d’intervention, six élèves en difficulté et cinq élèves ayant des mesures d’adaptation. La situation est semblable dans les classes du secondaire.

C’est pour illustrer cette réalité que des ballons ont été livrés à Eric Lefebvre, député de la circonscription d’Arthabaska. Ces ballons de diverses couleurs représentent les différents profils d’élèves qui composent les classes du Centre de services scolaire.

De plus, en appui à cette action, les enseignantes et enseignants du SEBF ont affiché une banderole devant les établissements scolaires pour rappeler qu’ils sont là. Les membres veulent que des mesures concrètes soient adoptées lors de la présente négociation pour prévenir la composition de groupes à défis particuliers. Pour les profs, c’est la clé qui permettrait d’améliorer leur quotidien.

« Le personnel enseignant multiplie les mesures d’adaptation comme s’il avait la charge d’une classe d’adaptation scolaire. On souhaite tous pouvoir contribuer pleinement à la réussite de nos élèves, mais il faut nous offrir des conditions d’enseignement qui y sont favorables », a déclaré Nancie Lafond, présidente du Syndicat de l’enseignement des Bois-Francs (SEBF-CSQ).

On peut changer les choses dès maintenant

Sans convention collective depuis le 1er avril dernier, le personnel enseignant déplore que la partie patronale refuse encore de parler de ses priorités. « Qu’ils aient quelques mois d’expérience ou trente-cinq années de services, les enseignants sont d’avis que les groupes difficiles ne devraient pas être une fatalité. Ils ne devraient pas avoir à vivre la crainte en début d’année de se voir affecter le groupe qui mettra fin à leur carrière », explique Josée Scalabrini, présidente de la FSE-CSQ.

Profil du SEBF-CSQ

Le Syndicat de l’enseignement des Bois-Francs (SEBF-CSQ) représente les quelque 1275 membres du centre de services scolaire des Bois-Francs. Il compte parmi ses membres du personnel enseignant de tous les secteurs : préscolaire, primaire, secondaire, formation professionnelle et formation générale des adultes. Il est affilié à la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ) et à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ).

Source: La priorité des enseignants : mettre fin à la loterie des classes difficiles  – La Nouvelle Union et L’Avenir de l’Érable